Chypre marque le 40e anniversaire de la partition. -L’occupation militaire turque illégale persistante et la colonisation illégale des territoires occupés

Les sirènes ont retenti dimanche dans les villes et villages chypriotes pour marquer le 40e anniversaire de l'invasion par la Turquie de la partie Nord de l'île, toujours divisée en dépit des multiples tentatives de réconciliation. 

Au même moment, les autorités de "la République turque de Chypre du Nord" (RTCN, non reconnue), ont elles célébré en présence du président turc Abdullah Gul ce qu'elle considèrent comme une "opération de paix": le débarquement des troupes turques, officiellement pour protéger la minorité chypriote turque après une tentative de coup d'Etat visant à rattacher l'île méditerranéenne à la Grèce. 
 
Dans les semaines qui suivirent le débarquement, la Turquie s'est emparé de 37% du territoire, forçant 160.000 Chypriotes-grecs et des dizaines de milliers de Chypriotes-turcs à fuir leurs villages. Selon les autorités chypriotes grecques, le conflit a fait 3.000 morts, 1.400 disparus et des dizaines de milliers de blessés. Au cours d'une messe dans la capitale Nicosie, le président chypriote Nicos Anastasiades a déclaré le temps de la paix et de la réunification était venu. "Quarante ans, c'est assez pour que tout le monde -pas seulement nous, mais aussi la Turquie et les Chypriote-grecs- réalise qu'une solution serait bénéfique à tous", a déclaré le président, tout en dénonçant la présence de M. Gul en RTCN, une "provocation". 

M. Anastasiades a également appelé Ankara à faire preuve d'un engagement "actif et significatif" pour aider à trouver une solution au conflit chypriote. Parallèlement, le président turc, qui a assisté à une parade militaire au Nord, faisait peser la responsabilité de l'absence de solution sur les dirigeants chypriotes. "Une solution ne sera possible que si elle est fondée sur les réalités de l'île", a-t-il déclaré. "Ce qu'il faut, c'est une volonté politique. Les Chypriotes turcs ont fait preuve de volonté". (Belga) 
http://www.rtl.be/info/monde/international/1110060/chypre-marque-le-40e-anniversaire-de-la-partition
20/7/14
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• Deputy PM and FM Venizelos’ statement on the 40th anniversary of the Turkish invasion of Cyprus (Hellenic MFA)

• Déclaration du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères E. Vénizélos à l’occasion du 40e anniversaire de l’invasion turque de Chypre

MAE Hellénique, vendredi, 18 juillet 2014

Quarante ans après l’invasion turque de 1974 à Chypre, la Grèce rend hommage à nos frères tombés et exprime son respect et sa gratitude à tous les braves défenseurs chypriotes et grecs de Chypre, qui ont affronté les forces supérieures de l’envahisseur dans une lutte tout aussi dure qu’inégale.

• Quarante ans après, les plaies sont toujours ouvertes : l’occupation militaire turque illégale persistante et la colonisation illégale des territoires occupés, la souffrance des familles des personnes disparues, le déracinement de nos 200.000 et quelques frères déplacés, la profanation des lieux de culte orthodoxes et des monuments anciens de notre civilisation.

La Turquie continue de violer de manière flagrante la légalité internationale à Chypre, de déclarer ouvertement qu’elle ne se conformera pas à des résolutions telles que l’arrêt récent de la Cour européenne des droits de l’homme et de faire fi de ses obligations liées à Chypre vis-à-vis de l’Union européenne.

Cette vérité cruelle n’est qu’un aspect de la réalité actuelle de la question chypriote. Il y a aussi un autre aspect, l’autre vérité, notre vérité, qui est l’endurance éprouvée de la République de Chypre, qui est un Etat membre à part entière et égal de l’Union européenne et reconnu comme un partenaire stratégique de pays tiers et un facteur crucial de stabilité en Méditerranée orientale.

La fin de l’occupation et de ses conséquences et l’atteinte d’un règlement acceptable du point de vue national, un règlement global, équitable, durable et fonctionnel de la question chypriote, dans le cadre des Résolutions y relatives du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’acquis communautaire européen constituent une priorité de premier rang de la politique étrangère de la Grèce et un objectif stratégique commun entre la Grèce et Chypre. La coopération fraternelle et la coordination permanente entre nos deux pays est la source et la garantie de notre efficacité.

La Grèce se tiendra toujours aux côtés de Chypre, en défenseur de l’Hellénisme chypriote. Cette position qui est la nôtre est un acquis historique et notre parcours est commun.

http://www.mfa.gr/fr/actualite/discours/declaration-du-vice-premier-ministre-et-ministre-des-affaires-etrangeres-venizelos-loccasion-du-40e-anniversaire-de-linvasion-turque-de-chypre.html

18/7/14