Derrière les vitrines sales et
poussiéreuses on aperçoit encore les vestiges de l'activité passée. Les
courriers et publicités qui se sont accumulés sous les portes, les
bureaux, les chaises, les portiques ou autres meubles. Les mannequins
dénudés des anciens magasins de vêtements sont comme des spectres, des
ombres à peines visibles derrière les graffitis qui couvrent les
vitrines et les portes. En quelques mois, les fermetures se sont
succédé et les rues se sont vidées de leurs commerces. Et jour après
jour, les faillites continuent. Si les artères principales de la ville
sont moins touchées par le phénomène, dès que l'on emprunte une rue
adjacente, on peut compter les victimes de la crise. Parfois, dans
certaines voies, on dénombre autant de commerces ouverts que de portes
closes.
Évidemment les rues sont toujours peuplées et l'activité continue pour les supermarchés, les boutiques d'alimentations, les cafés, les kiosques. Quant aux autres commerces toujours en activité, nombreux sont ceux où le vendeur, seul, attend le client toute la journée, juché sur sa chaise, penché vers l'ordinateur pour se distraire ou s'occuper.
A Thessalonique, la quantité de logements mis en vente ou en location a aussi augmenté. Les inscriptions Enoikiazetai (à louer) ou Poleitai (à vendre) sont collées partout, si bien que l'on peut avoir l'étrange impression d'une liquidation urbaine, grandeur nature : poubelles, bornes électriques, immeubles etc...
Cliquez ici pour visualiser mon diaporama de photos prises en centre ville.
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