Monday, November 14, 2016

Bulgarie: un nouveau président russophile bouscule le jeu

La Bulgarie entre en territoire inconnu lundi après la démission de son Premier ministre, l'europhile Boïko Borissov, et l'élection d'un président novice, au discours conciliant vis à vis de la Russie.


Le conservateur Boïko Borissov, admirateur déclaré de la chancelière Angela Merkel, a remis sa démission lundi au Parlement, deux ans avant la fin de son mandat.

Le nouveau chef d'Etat Roumen Radev, 53 ans, élu dimanche, n'entrera en fonction que le 22 janvier mais son programme s'annonce déjà chargé et des élections législatives semblent inévitables.

Les premiers pas de l'ancien chef de l'armée de l'air, soutenu par les socialistes (PSB, ex-communiste), sont également attendus sur la scène européenne après la volonté de dialogue avec la Russie manifestée durant sa campagne.

Sa confortable victoire, par près de 60% des suffrages (59,35%), a sonné comme un désaveu cinglant pour le Premier ministre au pouvoir depuis fin 2014, dont la candidate, Tsetska Tsatcheva, présidente du Parlement, n'a pas convaincu.

Elle traduit également un "contexte international qui encourage la volonté de changement", selon Parvan Simeonov, directeur de l'institut Gallup, qui cite "l'écroulement des autorités traditionnelles en Europe occidentale" et l'élection de Donald Trump, aux Etats-Unis, qui veut rapprocher Washington de Moscou.

S'y ajoute une Union européenne en plein doute sur son avenir, confrontée à une montée en puissance des courants populistes et fragilisée par le séisme du Brexit.


  • Dans le système parlementaire bulgare, c'est bien le gouvernement qui définit la politique générale, sur le plan intérieur comme en matière de relations internationales, même si le président est chef des armées et représente le pays à l'étranger.


Cette répartition des compétences fait douter le politologue Antoniy Todorov d'un quelconque tournant prorusse de la Bulgarie, membre de l'UE et de l'Otan: "Il n'y aura pas de revirement en matière de politique étrangère" car "le président n'a pas de tels pouvoirs".
[rtbf.be/AFP]
 14/11/16
-
Sur le même sujet:
-

No comments :

Post a Comment

Only News

Featured Post

“The U.S. must stop supporting terrorists who are destroying Syria and her people" : US Congresswoman, Tulsi Gabbard

US Congresswoman, Tulsi Gabbard, recently visited Syria, and even met with President Bashar Al-Assad. She also visited the recently libe...

Blog Widget by LinkWithin