Des envoyés de la troïka UE-BCE-FMI seront mardi à Athènes pour tenter de progresser sur les réformes, âprement discutées par l’exécutif au point de retarder à début 2014 le versement d’un prêt d’un milliard d’euros, a-t-on appris dimanche auprès de la représentation européenne à Athènes.
Lors de ce séjour, les créanciers de la Grèce «  essaieront de clore autant de sujets ouverts que possible. Mais il est peu vraisemblable qu’ils parviennent à les clore tous avant le fin de l’année  », a indiqué Panos Carvounis, chef de la représentation de la Commission en Grèce.

Une perspective réaliste

Samedi soir, alors que les députés grecs adoptaient un nouveau budget de rigueur pour 2014, l’UE a annoncé qu’elle tablait sur une conclusion en janvier des laborieuses négociations entamées en septembre avec Athènes. Athènes aurait souhaité décrocher un satisfecit avant la fin de l’année, notamment en raison du début de la présidence grecque de l’Union européenne le 1er janvier. Le but de l’annonce de la Commission samedi «  était de donner une perspective réaliste  » à la fin de ce nouveau round d’évaluation du programme d’ajustement du pays surendetté, ajouté M. Carvounis.

Aux yeux des créanciers internationaux de la Grèce, toutes les conditions ne sont pas encore remplies pour le versement de la prochaine tranche d’un milliard d’euros du second programme de prêts à la Grèce qui court jusqu’à juillet 2014. Outre le désaccord sur le montant du trou budgétaire pour 2014 et les mesures pour y faire face, la Grèce et ses créanciers doivent s’entendre sur l’avenir de l’entreprise publique d’armement déficitaire EAS, le sort du moratoire sur les saisies immobilières, un changement dans les règles de licenciement collectif et la poursuite du plan de restructuration de la fonction publique.
 lesoir.be
8/12/13
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