Monday, August 13, 2012

Expulsions de Roms : le gouvernement français sous le feu des critiques

Des organisations de défense des droits de l'Homme ont accusé les dirigeants français socialistes de ne pas tenir leurs promesses électorales en poursuivant les expulsions arbitraires de Roms d'Europe orientale qui avaient débuté sous l'ancien président, Nicolas Sarkozy.
Hier (12 août), l'association française La Voix des Roms a comparé la politique de démantèlement des camps de Roms du ministre de l'intérieur, Manuel Valls, à celle de ses prédécesseurs de centre-droit.
L'association a affirmé dans ses déclarations que M. Valls, une éminente figure du Parti socialiste français, devrait porter les couleurs du parti UMP de M. Sarkozy lors des prochaines élections présidentielles de 2017.

M. Valls est considéré comme un dirigeant socialiste ambitieux et certains le voient déjà briguer la présidence. Les positions tranchées sur l'immigration étaient la marque de fabrique de l'UMP et M. Sarkozy a eu recours à un discours anti-immigration lors de la campagne électorale à l'issue de laquelle il a dû céder sa place à François Hollande le 6 mai.
Il y a deux ans, la Commission européenne a menacé la France d'une action en justice suite à des mesures prises contre des camps de Roms et l'année dernière, le Conseil de l'Europe, la plus ancienne institution européenne spécialisée dans les droits de l'Homme, a condamné la France pour son attitude envers les Roms d'Europe de l'Est.
M. Valls a déclaré que les expulsions des Roms vivant dans des camps illégaux devraient être menées avec fermeté. Plusieurs camps ont été démantelés dans les banlieues de Lille, Lyon, Marseille et Paris.
Un avion charter avec 240 Roms à son bord ayant reçu 300 euros de « compensation » pour leur « retour volontaire » en Roumanie a décollé de Lyon vers Bucarest jeudi dernier, une pratique initiée sous Nicolas Sarkozy. Plusieurs organisations ont qualifié ces mesures d'inefficaces, dans la mesure où rien n'empêche ces personnes d'utiliser l'argent qui leur a été donné pour revenir à l'Ouest.
Quelque 90 % des 15 000 Roms vivant en France sont originaires de Roumanie, le reste d'entre eux venant de Bulgarie, selon la presse. Les citoyens bulgares et roumains sont libres de se déplacer au sein de l'espace Schengen durant 90 jours sans visa. De nombreux Roms de ces pays restent plus longtemps et tentent de s'installer en Europe de l'Ouest, se prêtant parfois à la mendicité. Leurs revenus seraient bien plus importants en Occident que dans leur pays.
M. Valls a affirmé que le démantèlement des camps était nécessaire pour des raisons sanitaires, précisant que les immigrés n'étaient rapatriés qu'une fois leur statut juridique évalué en France.
« Les éloignements ne peuvent se transformer en des expulsions collectives forcées », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Promesses non tenues
Laurent Elghozi, le président d'une organisation qui défend les droits des Roms en France, a fustigé le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, pour ne pas avoir respecté les promesses de M. Hollande à ce sujet.
« On ne peut pas croire que les engagements du président de la République lorsqu'il était candidat ne soient pas tenus dans des délais extrêmement brefs », a-t-il affirmé.
Lors d'un discours de campagne largement relayé dans la presse, M. Hollande avait attaqué M. Sarkozy sur sa gestion des problèmes des Roms, arguant que s'il était élu, il aurait recours à d'autres solutions que le démantèlement des camps et les expulsions.
« On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. Cela les conduit à s’installer ailleurs, dans des conditions qui ne sont pas meilleures », avait déclaré M. Hollande au printemps de cette année.
Dans le même temps, des associations de citoyens se sont mobilisées pour dénoncer les « nuisances » causées par les Roms. La Voix Perdue à Villeneuve d'Asq, près de Lille, s'est plainte de la pollution de l'air causée par les Roms qui brûlent des câbles en plastique pour en extraire du cuivre, ainsi que des déchets qu'ils produisent et de la musique qu'ils jouent tard dans la nuit.
Un problème estival ?
Malik Salemkour de l'organisation Romeurope a expliqué au quotidien français La Croix que ces expulsions estivales laissaient entendre que les autorités profitaient des vacances pour éviter publicité et controverse.
La Commission européenne a déclaré le 10 août qu'elle surveillait de près la manière dont la France expulsait les membres de la communauté Rom pour s'assurer que leur renvoi était conforme aux règles de l'Union sur la libre circulation des personnes.
La Commission a décidé de ne plus interrompre ses briefings de presse au mois d'août après la frénésie médiatique dont ont fait l'objet les expulsions de Roms en France en 2010.
EurActiv.com - traduit de l'anglais par Amandine Gillet
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3 comments :

  1. El ministro francés del Interior defiende que gitanos rumanos y búlgaros sean expulsados...


    1. El ministro Valls, de origen español, los vincula a "mendicidad y delincuencia"
    2. 'Los gitanos tienen vocación de volver a Rumanía o a Bulgaria', afirma
    3. 'Tienen modos de vida que son extremadamente diferentes de los nuestros'
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    El ministro francés de Interior, Manuel Valls, ha subrayado que los campamentos ilegales de gitanos rumanos y búlgaros que han proliferado en Francia deben ser desmantelados y sus ocupantes expulsados a sus países.

    "Los gitanos tienen vocación de volver a Rumanía o a Bulgaria", donde las autoridades de ambos países tienen que "hacer esfuerzos para su integración", subrayó Valls en una entrevista en la emisora de radio France Inter.

    Insistió en que en los alrededores de esos campamentos se genera "mendicidad y delincuencia" y por eso justificó los desmantelamientos y las expulsiones que ha ordenado, como este mismo mes uno de los más grandes que había en Lille (norte).

    "Las soluciones pasan en particular por las expulsiones", repitió el titular de Interior, que al ser interrogado sobre el grado de integración de esos gitanos en Francia respondió que "esas poblaciones tienen modos de vida que son extremadamente diferentes de los nuestros".

    En cuanto a las negociaciones sobre la entrada de Rumanía y Bulgaria en el espacio Schengen que permitiría todavía más la circulación sin controles de sus gitanos en otros países, hizo hincapié en que "no está decidido".

    Además, precisó que lo que se discute en un primer momento es la aplicación de los acuerdos de Schengen de libre circulación únicamente en los aeropuertos, pero no en las fronteras terrestres.

    El asunto no es nuevo en la agenda política gala. Durante el Gobierno de Nicolas Sarkozy, Francia llegó a desmantelar 128 campamentos de gitanos y expulsó a 977 en un mes, aduciendo "robos y mendicidad excesiva".

    Ante las críticas cosechadas en la Unión Europea por estas actuaciones, Sarkozy llegó a 'invitar' a la vicepresidenta de la Comisión Europea, la luxemburguesa Viviane Reding, a acoger a los gitanos en su país antes de criticar a Francia.
    http://www.elmundo.es/elmundo/2013/09/24/internacional/1380011259.html
    24/9/13

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  2. Pour Valls, une majorité de Roms n'a pas "vocation" à rester en France....Le ministre de l'Intérieur a également affirmé sur France Inter que "ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres"....

    Il faut dire la vérité aux Français." Manuel Valls considère que seule une minorité de Roms veut s'intégrer en France, et que les autres ont "vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie". Le ministre de l'Intérieur l'a fait savoir mardi 24 septembre sur France Inter.

    "C'est illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations Roms à travers uniquement l'insertion", a-t-il déclaré. "Il y a évidemment des solutions d'intégration (...) avec des villages d'intégration, (...) mais il faut trouver des communes qui peuvent accueillir ces villages d'insertion et de toute façon, ils ne concernent que quelques familles."
    "Des modes de vie extrêmement différents des nôtres"

    Interrogé sur la volonté d'intégration des Roms, Manuel Valls répond : "Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation" avec les populations locales. Selon le ministre, il n'y a "pas d'autre solution que de démanteler ces campements progressivement et de reconduire [ces populations] à la frontière".

    "Pour cela, poursuit Manuel Valls, il faut que l'Union européenne, avec les autorités bulgares et roumaines, puisse faire en sorte que ces populations soient d'abord insérées dans leur pays." D'après le locataire de la place Beauvau, "cela passe aussi par la fin de cette aide au retour qui a créé un véritable appel d'air. Nous y avons mis fin, et je constate aujourd'hui que les populations d'origine rom ne viennent plus en France, parce qu'elles savent parfaitement aujourd'hui qu'il y a une politique particulièrement ferme, républicaine, respectueuse des personnes, mais particulièrement ferme".
    http://www.francetvinfo.fr/politique/polemiques-sur-les-roms/pour-valls-une-majorite-de-roms-n-a-pas-vocation-a-rester-en-france_419095.html#xtor=RSS-3-[lestitres]
    24/9/13

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  3. GRECE. Amnesty international dénonce un "Etat forteresse"...

    L'Union européenne doit sanctionner le manquement de la Grèce à mettre fin à des pratiques généralisées qui consistent à renvoyer les réfugiés qui cherchent à franchir ses frontières, réclame Amnesty International dans un rapport publié mardi 29 avril.

    Intitulé "Greece : Frontier of hope and fear", le rapport de l'organisation internationale dénonce les traitements infligés de façon persistante par les autorités grecques à "celles et ceux qui risquent leur vie pour trouver refuge en Europe". Selon Amnesty, "ces pratiques constituent une violation directe des obligations de la Grèce au regard du droit international relatif aux droits humains".

    Le rapport demande donc à l'Union européenne de faire usage de ses pouvoirs pour engager une procédure à l'encontre de la Grèce pour non-respect de ses obligations.
    "Violence et intimidation"

    "La façon dont les réfugiés et migrants sont traités aux frontières de la Grèce est déplorable. Trop souvent, alors qu'ils recherchent un refuge, ils affrontent la violence et l'intimidation. Dans certains cas, ils ont été dépouillés de leurs vêtements, leurs affaires leur ont été dérobées, et parfois même une arme à feu a été braquée sur eux avant qu'on ne les force à franchir la frontière dans l'autre sens, vers la Turquie", affirme John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

    "Ces renvois sommaires sont effectués par des agents de l'État. Les autorités grecques, à ce titre, sont totalement responsables de leurs actes. Les autorités doivent reconnaître ouvertement l'existence de cette pratique illégale et souvent dangereuse, et elles doivent y mettre fin", ajoute-t-il.................http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140428.OBS5469/grece-amnesty-international-denonce-un-etat-forteresse.html?xtor=RSS-17
    29/4/14

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